Nul n'est une île

Publié le par Hél

 

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Un livre assez difficile que j'avais commencé il y a quelques mois. Je l'ai repris récemment, suite à ma lecture de "La nuit privée d'étoiles", autobiographie passionnante de l'auteur. A la lumière de cette autre lecture, "Nul n'est une île" s'en est trouvé comme éclairé. Je m'y suis remise avec enthousiasme.
L'avantage de ce livre est qu'on peut l'ouvrir et lire un passage quand on veut. Les chapitres reprennent les thèmes essentiels: l'espérance, Conscience liberté et prière, Etre et agir, Recueillement, etc...
Et à l'intérieur, les paragraphes sont courts, numérotés, la lecture en devient presque plus facile. Presque, parce que les notions abordées, le vocabulaire sont parfois difficiles, je me suis reprise plusieurs fois pour bien comprendre. D'ailleurs, je pense le relire pour au moins approfondir certains chapitres qui me sont restés hermétiques. Mais la lecture reste très intéressante. Bref, qu'on prenne son temps, qu'on grapille ou qu'on le lise d'une traite, ce livre est d'une grande richesse et promet de répondre aux grandes interrogations.

 

 

 

4è de couverture:
  Ce petit livre est un "traité de la perfection". Il parle dans une perspective chrétienne de l'ensemble des problèmes qui se posent à un homme moderne désireux d'acquérir et de maintenir une vraie vie spirituelle. Comme concilier l'action et la contemplation ? Pourquoi l'ascèse, sans être une fin en soi, est-elle nécessaire ? Comment parvenir à la paix intérieure ? Quel est le rôle de la solitude ? Quelle est la valeur du silence ? L'espérance, la vocation, la sincérité, la miséricorde, le recueillement : autant de mots que Thomas Merton esplique avec des formules lumineuses. Avec le poète John Donne, il rappelle qu'en ces matières...
     "Nul n'est une île, en soi suffisante.
      Tout homme est une parcelle de continent, une partie du tout."

 

 

 

Extraits:

Lorsque nous parlons de la volonté de Dieu, nous faisons généralement allusion à quelque signe reconnaissable de celle-ci. Les poteaux qui indiquent une ville lointaine ne sont pas la ville elle-même, et sont parfois fort insignifiants, même lorsque la ville est importante. Nous devons cependant suivre leurs indications pour atteindre le but de notre voyage.

 

Nous sommes obligés de nous aimer les uns les autres ; nous ne sommes pas rigoureusement tenus de nous trouver sympathiques. L'amour commande à la volonté; la "sympathie" est une question de sensibilité. Cependant, si nous aimons vraiment les autres il ne nous sera pas difficile de les trouver sympathiques.

 

Certains ne révèlent jamais le bien caché en eux avant que nous ne leur donnions un peu du bien, c'est-à-dire de la charité, qui est en nous.

 

 

Nul n'est une île, Thomas Merton, 1956

Publié dans Essais

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